Gwallspered, 20 ans déjà.
C’est en 1995 qu’une bande de copains d’à peine vingt ans, pour les plus vieux, s’est unie sous le blason foutraque de l’association Gwallspered.
Une seule envie : faire bouger le petit Cîteaux de l’Armorique, et si possible de la manière la plus belle, festive et conviviale possible !
Le point de départ fut le fest-noz inaugural du 16 décembre 1995, à la MJC de Bégard (qui peut revendiquer, avec le bar Le Central, le titre de berceau de l’association). Ce crash test mod kozh fut un succès, ce qui permit à l’équipe de joyeux drilles de continuer son aventure de concerts en boul’noz et de spectacles en Java.
Nono, Nico, Cyril, Nadia, Da, Liorz, Chris, Bouli, Yannick : 9 présidents en 20 ans, ou une preuve par l’absurde que ce qui compte chez les Lutins malins c’est bien le collectif. Une bande, un collectif, un réseau pour des projets parfois artistiques, parfois politique, souvent juste fait pour rassembler et s’amuser.
C’est que, depuis 20 ans, et à l’image de son logo à l’effigie du fou du roi, l’association Gwallspered a montré une certaine habilité pour mettre un peu de folie. Un peu, beaucoup même, et personne ne bronchera si l’on affirme que dans sa branche, conviviale et festive, Gwallspered n’est pas loin des cimes.
La Java, toute une histoire.
L’idée de la Java commença à germer en 1996. Cette année là, le premier anniversaire de Gwallspered fut l’occasion d’un mariage pour tous avant l’heure, célébré sur la place de l’Eglise avec la bénédiction du premier magistrat. Du banquet, se tenant dans la clairière de Guerun, naquit l’idée, un peu folle, d’un festival dans les bois.
En 1998, la première édition de la Java dans les Bois avait lieu. Puis une deuxième en 1999, puis la Java se fit biennale, permettant d’alterner une année paire ponctuée de plusieurs « petites » animations, et une année impaire, quasi dédiée à l’organisation de la Java dans les Bois.
Au bout de quelques premières éditions de monté en gamme, en termes d’organisation, d’aménagement ou de proposition artistique, la Java dans les Bois a su charmer un public large et fidèle. Un public de fans assidus à un rendez unique et atypique dans le paysage dense des festivals armoricains, et qui a fait connaître et reconnaître les belles nuits du bois de Guerun bien au delà du Méné Bré.
World, électro, trad, chanson française, hip-hop, swing manouche, rock, battucada… Plutôt que d’épuiser le stock des styles, disons que la Java dans les Bois se moque du flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse. Fait fi du jaja, pourvu qu’il affiche tant de degrés qu’il mette les spectateurs en ébullition. Le décor, soigné au beau milieu de la futaie est lui aussi futé qu’affûté : ambiance lumineuse éclairant la clairière de milles feux, buvettes à thème et déguisements forment l’ADN d’une Java qui fête en 2015 sa 10ème édition.